Il est reproché à Najla al -Mangoush d’avoir transgressé l’une des normes libyennes les plus prisées.
Après une rencontre secrète à Rome avec son homologue israélien, la ministre des Affaires étrangères Najla al -Mangoush va subir une réaction très fâcheuse de son gouvernement.
L’acte va tout aussi provoquer de vives tensions à l’instar des manifestations à Tripoli, et dans plusieurs banlieues se la capitale, signe de refus d’une normalisation avec Israël.
À cet effet, des jeunes, ont coupé les routes, brûlé des pneus tout en brandissant le drapeau palestinien.
Certains de ces manifestants, se sont dirigés vers la ministre des affaires étrangères, pour réclamer sa démission.
Le chef du gouvernement, très furieux et déçu par cet acte de trahison, a donc procédé à la suspension provisoire de cette dernière, en attendant une enquête ouverte à son encontre. Elle sera immédiatement remplacée par Fathallah Al-Zani, actuelle ministre de la Jeunesse par intérim.
Notons que la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.
Après l’annonce israélienne de la rencontre, le Conseil présidentiel (CP) libyen, un organe doté de certains pouvoirs exécutifs, a réclamé «des éclaircissements» au gouvernement.
«ceci ne reflète pas la politique étrangère de l’Etat libyen, ne représente pas les constantes nationales libyennes et est considéré comme une violation des lois libyennes qui criminalisent la normalisation avec l’entité sioniste».
Conseil présidentiel israélien.
Rappelons que La majeure partie de la population juive libyenne, a quitté ce pays pendant les vingt années qui ont suivi la Deuxième guerre mondiale, principalement pour aller en Israël.
Quelques centaines de juifs vivaient encore en Libye au moment du coup d’Etat en 1969 de Mouammar Kadhafi, qui les a ensuite expulsés, a fait confisquer leurs biens et détruit des synagogues.