Actuellement en détention, elle est récompensée pour son action en faveur des droits de l’homme
La figure féminine Narges Mohammadi, est Prix Nobel de la Paix 2023. L’annonce a été faite ce vendredi 6 octobre, dans une déclaration du comité Nobel norvégien.
Le comité Nobel Norvégien le lui a décerné pour célébrer son combat contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous comme.
Berit Reiss-Andersen, présidente du comité Nobel norvégien
Cette récompense intervient alors que l’heureuse élue est détenue à Téhéran. Elle a été condamnée en mai 2016 à seize ans de prison pour son activisme, peine allongée en août. Depuis 25 ans, la vice-présidente du Defenders of Human Rights Center est maintes fois condamnée et emprisonnée, pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes, et la peine de mort.
L’ONU a pour la circonstance, dans la foulée, demandé la libération de Narges Mohammadi, et « celle de tous les défenseurs des droits humains emprisonnés en Iran ».
Narges Mohammadi fait partir d’une République islamique dont les femmes revendiquent l’émancipation et sont prêtes à tout derrière l’activiste pour de l’obtenir. Pour le cas illustratif, ces femmes ont décidé rester avec la tête non couverte de voile.
Ce mouvement s’est davantage révolté l’année dernière, après qu’une Kurde iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, avait été arrêté à Téhéran pour non-respect du strict code vestimentaire islamique, et qui était par la suite décédée à cause d’une violente correction qu’on lui aurait affligée en cellule. Depuis lors, les femmes ne réclament que le processus de démocratie, de liberté et d’égalité.
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Même étant dans les barreaux, Narges Mohammadi n’a cessé de militer pour cela, afin que ces trois idéaux reprennent leur valeur.
Elle et trois d’entre ses alliées détenues, ont brûlé leur voile le 16 septembre 2022, dans la cour de la prison où elles se trouvaient, pour commémorer la mémoire de la jeune Mahsa Amini qui était décédée.
Narges Mohammadi est une militante iranienne des droits de l’homme et vice-présidente du Defenders of Human Rights Center (en), dirigé par la lauréate du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi. Elle est née le 21 avril 1972.
Pour son action en faveur des droits de l’homme, elle est arrêtée et détenue à plusieurs reprises depuis 1998. Amnesty International proteste contre sa détention comme prisonnière d’opinion. À chaque fois, divers gouvernements, organismes internationaux, et commissions législatives réclament sa libération.
En mai 2016, elle est encore condamnée à Téhéran, à 16 ans d’emprisonnement pour avoir créé et dirigé « un mouvement de défense des droits de l’homme qui milite pour l’abolition de la peine de mort ». Elle est libérée en octobre 2020.
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Elle est lauréate du prix Nobel de la paix ce vendredi 6 octobre 2023. Elle détrône les trois défenseurs des droits humains qui ont reçu cette prestigieuse récompense de l’année dernière à savoir : l’ONG russe Memorial, au Centre pour les libertés civiles ukrainien et à l’opposant biélorusse Ales Bialiatski.